La confrontation et la participation.

La participation implique à la base la communication, la confrontation des idées, celle-ci ne peut exclure l’opposition des intérêts, et la concurrence, à savoir d’affronter son action à celle de  l’autre. Les moyens de confrontation peuvent être licites, répondant aux règles de conduite sociale, ou illicites, contrevenant aux normes de communication, biaisées. La loi, les usages et les coutumes fixent les normes de concurrence, et les sanctionnent en cas de dépassement ou d’écart, engendrant des conflits répréhensibles.

l'opposition,  le sectarisme, l’irrédentisme, le cloisonnement,  la mobilisation,  le dogmatisme, l'idéologie, et les convictions ont souvent constitué des facteurs entravant le dialogue et favorisant plus la concurrence et les belligérances,  l’exclusion de l’autre que la concertation et les échanges (les guerres et les rebellions en sont l'une des illustrations, et l'expression des antagonismes irréductibles d'intérêt et de portée agressive). La confrontation peut prendre plusieurs formes : allant de la simple argumentation dialectale, à l'affrontement, avec des moyens plus ou moins légitimes partant de la critique, l’insinuation, par les différents moyens et supports de communication et d'action, qui poussée  à l’extrême peut atteindre des actions illégitimes, condamnables, tombant sous la coupe des sanctions réglementaires et légales  dont notamment : le dénigrement, l’insulte, la dilapidation, l’injure, le parjure, alors que les conflits opposent plus qu’ils ne confrontent les parties intéressées. 1.L’opposition constitue l’un des moyens de défense légitime qui intéresse  l’action juridique, politique, ou sociale.  Tout  pouvoir ne peut être contenu, limité,  que par un contre pouvoir, une opposition. Si la vie politique est organisée en pouvoirs complémentaires, dont la séparation, assure l’équilibre politique et social national. Les partis politiques, basés sur la libre adhésion de leurs membres, à des principes, une ligne de conduite, ses activités intéressent, la vie politique et sociale du pays impliquant ses adhérents et le domaine public en général. L’action dans ce cadre est régie par la loi et les convenances, qui fixent les limites ainsi que les droits et obligations de ses membres. 2.   Le sectarisme :  Larousse  définit en tant que personne sectaire, "un sujet social qui par intolérance ou  étroitesse d’esprit, se refuse à admettre les opinions différentes de celle qu’il professe".  Les groupes confessionnels et religieux,  les partis politiques en portent souvent les germes et les caractéristiques. Les partis politiques d’obédience islamiste, ont engendré une mouvance d’exclusion plutôt que d’union, d'antagonisme que de rassemblement. Ainsi,  a-t-il été fait cas, dans la pratique quotidienne de séparation et de division de la société en modernistes et traditionnalistes, entre laïcs et islamistes. 3.     L’irrédentisme :  si le nationalisme implique l’attachement à la notion de nation, l’irrédentisme se réfère aux particularismes portant  des revendications territoriales qui dépassent le cadre national, les révolutions du printemps arabe ont mis à l’avant des aspirations supranationales de revendication de souveraineté supranationale, portant l'action au niveau de l’espace de croyance à savoir le monde islamique, en se projetant dans l'utopie du khalifa islamique portant menace à la coexistence des nations en se prévalant de revendiquer la reconnaissance à leurs seules croyances. 4. La mobilisation : l’organisation sociale en groupes  d’intérêt, en partis politiques, ou en unités d’action  se réalise à travers la mobilisation, autour d’idées,  de personnes de corps constitués, d’ensembles poursuivant des objectifs communs, une action déterminée pour atteindre les buts tracés et l’accomplissement de la raison politique, économique, sociale, éducationnelle, culturelle ou sportive visée. La révolution a nécessité l’embrigadement de masses survoltées, dont le seul ciment mobilisateur se trouva, le renversement des pouvoirs constitués et l’attentation  aux institutions publiques et privées représentant l’ordre et l’autorité : la police, la gendarmerie, les tribunaux, les banques, les commerces, les municipalités, les  différentes recettes d’impôt. 5.Le dogmatisme : spéculatif  d’idées a constitué la toile de fond de la révolution du printemps arabe, partant de revendications sociales d’équité et d’exigence d’égalité, le discours dogmatique a été à la base des relents de confrontation et de conflits, dérisoires. 6.L’idéologie : les partis politiques, en Tunisie n’ont eu, dans la majorité des cas et circonstances, que des bases idéologiques d’emprunt, nationalisme arabe avec toutes ses variantes baathiste, nassériens, bourguibistes, communistes, socialistes, sans emprise historique de formation et de développement nationale à l’exception du bourguibisme. Ils constituent des spéculations de clivages de domination et de mobilisation de courants de formation autour de personnes et des particularismes plus de groupes que d’idées. 7. Les convictions : sociales, politiques et de croyance, divisent plus qu’ils ne mobilisent et portent au développement de conflits plutôt qu’à la confrontation civile des idées et la concertation. 8.Le chauvinisme : caractérise le comportement des différents groupes formés dogmatiques, idéologiques de conviction ou de sensibilité de croyance, et ne porte pas au dialogue qui favorise la sédition et la perpétuation du chaos  et des conflits. 9.Le nationalisme : ciment de l’action politique, a subit les contrecoups de la remise en question nationale, d’autant que les tenants et aboutissants de mouvements, qui ont pris naissance à  la faveur de la remise en question de l’ordre ante, trouve ses ramifications et ses manipulateurs, en dehors du cadre national et s’intègrent dans des desseins régionaux et de forces exogènes  au domaine de leur application nationale. 10.Le tribalisme : Dépassé par la construction nationale et le recouvrement de l’indépendance des pays de la région, s’est trouvé exacerbé par la confrontation et les conflits qui opposent les différents groupes sociaux que les intérêts sectaires et de mobilisation ont acculé à retrouver leur base d’identité primaire, la tribu ou même l’appartenance de consanguinité. 11. L’anti sémitisme : parmi les antagonismes exacerbés par la révolution fut notamment le développement de mouvements, de groupes fondamentalistes extrémistes, à la faveur de l’élection d’une majorité islamiste, à l’Assemblée Nationale Constituante favorisa le développement de l’anti sémitisme et la surenchère contre nos valeurs de coexistence et de nos concitoyens de confession religieuse autre que musulmane. 12. Le racisme : les revendications identitaires des minorités nationales ont mis à profit la remise en question nationale pour affirmer leur différence et leur droit à la reconnaissance de leur particularisme et de leurs intérêts communautaires à un traitement favorisant positivement ces minorités,  à leur assurer leurs droits citoyens d’affirmation de leur particularité, qu’ils soient de minorité religieuse, de couleur ou d’origine dont notamment les amazighs. 13. La religion : facteur national d’union et de rencontre de la majorité de la population s’est trouvée au centre d’une revendication sectaire de manipulation de la part de minorités partisanes se réclamant de la majorité qui conjuguée à l’apparition de plusieurs groupes en concurrence portant plusieurs particularismes de revendication identitaire et de référence politique et sociale. Abdelaziz Babacheikh
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