Community organizing. De l’émeute à l’alliance des classes populaires aux États-Unis
Community organizing.
De l’émeute à l’alliance des classes populaires aux États-Unis
Julien Talpin
Raisons d’agir, « Cours & Travaux »
2016
320 p.
20 €
Présentation de l’éditeur
Avril 1992, Los Angeles connaît des émeutes d’une ampleur inégalée, après l’acquittement des policiers qui avaient passé à tabac Rodney King. Vingt ans plus tard l’Amérique fait l’expérience de nouveaux soulèvements, à Fergus ou et Baltimore, contre les violences policières, le racisme et l’injustice.
Ces protestations ne sont pas les seules réactions des fractions dominées de la population étasunienne. A Los Angeles notamment, des associations ont su rassembler celles et ceux qui voulaient améliorer les conditions d’habitat, de travail, d’existence des résidents des quartiers populaires. Ces organisations dorment à voir comment déployer le pouvoir d’agir des dominés pour améliorer leur quotidien et ouvrer au changement social. Elles incarnent des contre-pouvoirs autonomes qui rappellent les élus à leurs promesses et promeuvent des politiques progressistes.
À partir du cas étasunien et des essais d’acclimatation du community organizing eu France, l’auteur identifie des pistes pour renouveler le militantisme dans les quartiers populaires.
Sommaire
Introduction : Le community organizing et la capacité politique des classes populaires
Le « cauchemar américain », 10 - La capacité politique de la communauté, 13 - Mobiliser les quartiers populaires après le déclin du mouvement ouvrier, 17 - De l’émeute à l’organisation: l’exemple de bas Angeles, 22 - Plongée ethnographique dans le monde du community organizing, 24.
1. Los Angeles : émeutes, pauvreté et organisation collective
Le soulèvement de 1992 des émeutes raciales, 31 - Des millions pour South Central les conditions matérielles de l’organisation des classes populaires, 37 - La montée cri puissance des Latinos et l’alliance du mouvement syndical et immigré, 42 - Comment redynamiser les ghettos ? L’échec des expériences de développement communautaire, 46 - Lutter coutre la gentrification rapports de force et compromis autour des politiques de logement, 49.
2. Trois styles de community organizing
La privatisation de l’État social américain et l’essor de la société civile, 56 - Le community organizing: mie pratique politique conflictuelle, 59 - Plongée dans la vie de trois organisations communautaires, 64 - L. A. Voice : rassemblement d’Églises progressistes, 68 - Community Coalition: organiser les classes populaires de South Central, 75 - Le Bus Riders Union, un community organizing marxisant, 78.
3. La force du nombre : recruter et mobiliser les classes populaires
Une participation massive des classes populaires, 86 - La guerre des pauvres 7 Rassembler l’underclass et les classes populaires intégrées, 90 - Construire des coalitions interraciales, 93 - Des stratégies de recrutement et de mobilisation hautement nationalisées, 109-Participer dans la durée : l’importance des relations infraorganisationnelles, 132 - Construire la représentation symbolique des classes populaires, 140.
4. Améliorer le quartier ou transformer la société ?
A l’échelle du quartier: une campagne de lutte coutre les gangs, 146 - À l’échelle de la ville: promouvoir mi système bancaire responsable, 155 - À l’échelle de la Californie : quand les organisations communautaires investissent la démocratie directe, 160 - Le rapport au politique: entre pression, autonomie et investissement électoral, 177 - Régulariser 11 millions de sans-papiers : les difficultés d’appropriation d’une campagne nationale, 186 - Don Quichotte dans le ghetto : le community organizing face au néolibéralisme, 191.
5. Former des leaders communautaires
L’éducation populaire : découvrir les racines de l’oppression, 198 - L’éducation pratique : témoigner coutre la souffrance faite aux personnes, 211 - Comment la participation affecte les trajectoires individuelles, 222 - Le cercle vertueux de la politisation, 233.
6. Un contre-pouvoir autonome ? La démocratie interne à l’épreuve de la professionnalisation
Pouvoir des fondations et financement du community organizing, 240 -Le défi de la démocratie interne, 255.
7. Vers un community organizing à la française
Que s’est-il passé en banlieue depuis les émeutes de 2005 ? 272 - Empowerment ! Réinventer la politique de la ville et le travail social, 275 - Premières expériences françaises : l’Alliance citoyenne et le collectif Stop le contrôle au faciès, 282 - Renouveler les méthodes de mobilisation électorale des classes populaires, 288 - Renouer avec la tradition du mouvement ouvrier elles luttes urbaines, 293 - Boîte à outils ou instrument de luttes intersectionnelles ? 298.
Conclusion