Quand le peuple se mêle de la nature : remarques critiques sur la notion de “populisme climatique”
Fabrice Flipo et Federico Tarragoni (LSCP, Paris 7), « Quand le peuple se mêle de la nature : remarques critiques sur la notion de “populisme climatique” », in GIS Démocratie et Participation, Actes du Colloque “Chercheur.e.s et acteur.e.s de la participation : Liaisons dangereuses et relations fructueuses”, Saint-Denis, 29-30 janvier 2015, ISSN en cours, URL : https://www.participation-et-democratie.fr/quand-le-peuple-se-mele-de-la-nature-remarques-critiques-sur-la-notion-de-populisme-climatique
Résumé de l'article
La notion de « populisme climatique », utilisée par Stéphane Foucart pour décrier la posture démagogique et illusionniste des « sceptiques » dans les sciences du climat (Claude Allègre et Vincent Courtillot), hérite les mêmes défauts que son illustre ancêtre, le « populisme politique ». Notion servant à disqualifier en désignant, elle s’avère extrêmement normative : derrière la qualification de « populisme climatique », aussi louables soient les intentions de départ de l’utilisateur, gît une certaine vision du « peuple » à informer et à rendre protagoniste de la décision politique en matière de climat ; en d’autres termes, une certaine vision des rapports entre science et politique C’est cette vision que souhaite cerner cet article, en se fondant sur une double critique, sociologique et philosophique, de la notion de « populisme climatique ».
Actes du Colloque “Chercheur.e.s et acteur.e.s de la participation :
Liaisons dangereuses et relations fructueuses”
Fabrice Flipo & Federico Tarragoni (LSCP, Paris 7), “When the People is involved with nature: critical remarks on the concept of ‘climatic populism’”
Abstract
The notion of « climatic populism » used by Stéphane Foucart to slander the demagogic and illusionist posture of the « sceptics » in climate sciences (e. g. Claude Allègre and Vincent Courtillot), inherit the same defects as his illustrious ancestor, populism in a political sense. Notion usually seized to disqualify some political movements, it turns out extremely normative: behind the qualification of « climatic populism », so praiseworthy are the intentions of departure of the user, is lying a certain vision of the « people », who is simply to inform or to mobilize politically on policies issues concerning climate. In other words, this qualification implies a certain vision of relationships between science and politics. It is this vision that this article wishes to question, on the basis of a double criticism, sociological and philosophic.
Abtracts of the Conference “Practitioners ans Researchers on Public Participation:
Dangerous Liaisons and Fruitful Relations”