Pour un plan Marshall en faveur de l'emploi en Tunisie

 

Pour un Plan Marshall en faveur de l'emploi en Tunisie,

 les fondements et les fondamentaux.

La question de l'emploi est une question tout autant de portée nationale qu'internationale, si elle est au centre de nos préoccupations nationales: politiquement, économiquement et socialement, elle ne se place pas moins dans le spectre sécuritaire du pays, de la région et au niveau international.

Le spectacle désolant de boat people dont on avait écho dans notre mémoire, du passé révolu, au Sud-est asiatique, intéressait l'Afrique noire, des zones en guerre, de famine, il intéresse désormais de plus en plus de pays maghrébins.

Une zone de toutes les richesses d'idées, de civilisation, de jeunesse et de vie.

Ne nous attardons pas sur la question de l'adéquation entre la formation et le marché de l'emploi, sur la qualité de l'enseignement et de la formation professionnelle.

L'emploi est la résultante d'une capacité de production, d'une maîtrise, d'un produit ou d'un service pour un marché demandeur rémunérateur.

Il est vain de produire si la demande rémunératrice ne suit pas. Les services appellent des structures d'échange, de valorisation de compétences.

La sous-traitance est l'une des formes de création d'emploi, tout en intégrant l'unité de production, dans une spécialisation et une division du travail internationale, elle lui assure la maîtrise, le savoir faire et le marché.

Le conditionnement est l'un des secteurs porteurs qui peut allier la production notamment de fruits et le travail artisanal, pour l'exportation de produits: huile d'olive, dattes, agrumes,..

Le bâtiment et la construction de logements sociaux resteront une locomotive d'une multitude de spécialités allant de la main d'œuvre non qualifiée, à l'expertise de conception, d'exécution, de suivi et de commercialisation.

Mieux encadrer le travail artisanal, le rénover et lancer le travail associé avec les grands ensembles de production et de distribution est l'un des créneaux à explorer.

La problématique de la délocalisation industrielle pose la question de la concurrence entre les pays et les marchés récepteurs, une action est à entreprendre sur les plans de la législation et de la réglementation notamment sociale et fiscale, outre de l'engagement de travaux de développement d'infrastructures  d'accueil et de facilitation.

Ce secteur ne pourrait être conçu qu'en tant que solution provisoire de développement, ces industries répondent souvent à des critères de gains immédiats et de mobilité que la situation économique, politique, sécuritaire et sociale du pays concerné peut motiver.

La crise que traverse l'industrie automobile européenne a limité les opportunités de développement des unités de composants mécaniques et électriques rattachées, installées dans notre pays. L'interdépendance entre les maisons mères et les sous-traitants ne permet point une flexibilité de réorientation de la production de composants pour d'autres marchés, et constructeurs.

La maîtrise industrielle variée du Sud Est Asiatique a permis à cette région du monde d'être le pôle d'attraction de la production tant américaine, européenne que japonaise, compte tenu de la proximité des marchés de la région notamment la Chine et les infrastructures de distribution qu'offre le premier port mondial de contenaires Hong Kong .

L'ambition de faire de la Tunisie un pôle financier et commercial sur la méditerranée se trouve fortement compromise par l'élément fondamentaliste que la participation au pouvoir des islamistes compromet.

Un argument de taille pourra peser sur les choix d'investissement étrangers dans notre pays, la détérioration de la situation économique du pays, ainsi que celle de toute la région dudit printemps arabe exacerbant les contradictions sociales et aggravant le chômage ne peut que renforcer les tendances extrémistes et les projets déstabilisateurs que ce soit en méditerranée ou dans le monde.

Les surenchères nationalistes et religieuses ne peuvent porter à l'optimisme devant l'antagonisme croissant sur la question palestinienne et le ravivement  des tensions sectaires.

Les vieux démons régionalistes, sectaires et de catégories sociales peut être ravivé par la crise renforçant les sentiments particularistes aux intérêts de toute la communauté nationale, fragilisant un front intérieur devant les projets déstabilisateurs qui se trament.

Aucun intérêt ne pourra être accordé à notre région dans une telle conjecture. Plus qu'un projet national, l'intégration régionale est une base fondamentale pour tout projet de développement et de stabilité commun, sans arrières pensées idéologiques et hégémoniques.

L'Union Européenne se pose comme modèle de construction qui s'offre à nous et qui ne manquera pas à apporter sa contribution à une telle démarche, jalon principal dans une politique de voisinage d'entente et de coopération mettant l'homme au centre de son projet.

L'ouverture, les droits de l'homme, une société civile régie par l'Etat de Droit garantissant les libertés fondamentales et la citoyenneté, est la base de tout engagement Nord Méditerranéen en faveur de la rive Sud.

Le respect des principes de base de la coexistence pacifique, de la légalité internationale, et des droits des minorités ethniques et religieuses et la Charte des Nations Unies et la solution pacifique des différends, y compris, arabo-israélien, et du droit de tous les pays à disposer librement de leur destin selon leur volonté indépendante restera la base et le cadre de solution des conflits.

Le respect des principes onusiens et des droits citoyens de l'homme restera au centre de tout projet de coopération pour le développement et de lutte contre le chômage et le déséquilibre entre les régions et les catégories sociales prévalant entre le Nord et le Sud de la Méditerranée.

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