NTIC et crise de la représentation citoyenne : nouvelle(s) forme(s) de militantisme

NTIC et crise de la représentation citoyenne : nouvelle(s) forme(s) de militantisme,
les voix/voies des forces politiques alternatives et anti-systèmes Appel à communication

Congrès annuel de la Société québécoise de science politique

19-21 mai 2016, Université Laval

Organisateurs :

  • Thierry Dominici, post-doctorant CNRS UMR LISA 6240, Université de Corse
  • Xavier Lafrance, professeur, Université du Québec à Montréal
  • Aurélien Tourreilles, doctorant, Université de Bordeaux
  • Jean-Olivier Roy, post-doctorant GRSP, Université du Québec à Montréal

 

Dans les années 1970, Giovanni Sartori expliquait que « la démocratie est le nom pompeux de quelque chose qui n’existe pas[1] ». Conceptualisée autour du principe de représentation, qui offre un rôle nodal aux partis politiques, la conception contemporaine de la démocratie rencontre une crise qui s’exprime par l’exercice d’un droit de défiance des citoyens envers la démocratie traditionnellement exprimée à travers les partis politiques. En effet, l’exercice du pouvoir est rendu de plus en plus technique et éloigné des aspirations citoyennes. Ce phénomène est dénoncé par des forces politiques (indignés, mouvements contestataires, réseaux sociaux, etc.) que nous définirons par la formule « d’alternative ou d’anti-système »[2]. Longtemps considérées comme confidentielles ou à la marge, elles se posent auprès des citoyens, grâce notamment aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, ou NTIC, de plus en plus comme des alternatives au système politique. Entendant être des administrations de sens et disposant de ressources variées, plusieurs d’entre-elles rejettent l’idée que la démocratie puisse se conjuguer uniquement par le truchement des systèmes partisans.

Que cela soit le Podémos, le Movimento 5 Stelle, Anonymous, Idle No More, le Parti Pirate, plusieurs partis régionalistes, etc. toutes ces alternatives ouvrent à leur manière la voie à de nouvelles formes de participations citoyennes. Profitant de l’écho de la @démocratie cette citoyenneté se réifie sur l’idée utopique ou dystopique qu’un internaute égal une voix. L’objectif de l’atelier est de comparer plusieurs forces alternatives sur le plan de la représentation et d’observer le degré d’importance des NTIC dans l’articulation de leur discours.

[1] Théorie de la démocratie, Dunod, Paris 1974 pour la traduction en français.

[2] Nous empruntons cette formule au concept de parti alternatif établi par professeur Pascal Delwit « La notion de parti alternatif : une comparaison France, Allemagne, Belgique », p. 115‑134 in D. Andolfatto, F. Greffet et L. Olivier (éd.), Les partis politiques quelles perspectives ?, Paris, L’Harmattan, coll. Logiques du politique, 2001.

Les professeurs, chercheurs et étudiants des cycles supérieurs intéressés à présenter une communication à cet atelier sont priés de faire parvenir leur proposition de communication à l’adresse ntic.representation@gmail.com avant le 10 décembre 2015, en incluant les éléments suivants :

-le nom de l’auteur et son adresse électronique

-l’affiliation institutionnelle

-le titre de la communication proposée

-un résumé de 500 mots maximum