Les recherches féministes, une façon de transformer le rapports à la recherche

Marie-Ève Desroches et Catherine Trudelle (UQAM, Montréal), « Les recherches féministes, une façon de transformer le rapports à la recherche », in GIS Démocratie et Participation, Actes du Colloque “Chercheur.e.s et acteur.e.s de la participation : Liaisons dangereuses et relations fructueuses”, Saint-Denis, 29-30 janvier 2015, ISSN en cours, URL : https://www.participation-et-democratie.fr/les-recherches-feministes-une-facon-de-transformer-le-rapports-a-la-recherche

 

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 Résumé de l’article

Les approches méthodologiques féministes préconisent les méthodes permettant de rejeter la séparation entre chercheuses et les observé.e.s, de cette façon la recherche ne se fait pas sur, mais bien avec et pour les femmes. Dans le cadre de notre recherche, nous avons opté pour une démarche interactive afin d’étudier une mobilisation urbaine menée par des femmes du Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal (CÉAF). L’observation participante a été le principal mode de collecte de données employé pour mener cette étude portant sur l’élargissement du droit à la ville des femmes (Fenster, 2005). Dans cette communication, nous réalisons un retour critique d’expérience portant sur les logiques de collaboration et des rapports de pouvoir. Nous aborderons quelques éléments caractéristiques des méthodologies féministes pour ensuite exposer deux enjeux éthiques qui nous ont animés tout au long de notre processus de recherche soit l’acte de parler pour les autres (Alcoff, 1992 ; Bilge, 2013)et la position insider ou outsider des chercheur.e.s (Dwyer et Buckle, 2009). Bien que cette méthodologie comporte plusieurs risques notamment liés à l’influence induite par la présence de la chercheuse dans les activités observées, cette approche a eu de nombreux bénéfices pour l’accomplissement de notre recherche, pour l’évolution de l’organisation partenaire et pour l’avancement général des connaissances.

 

 Actes du Colloque “Chercheur.e.s et acteur.e.s de la participation :
Liaisons dangereuses et relations fructueuses”

 

 

Marie-Ève Desroches & Catherine Trudelle (UQAM, Montréal), “Feminist methodological approaches, a way to transform our relationship to research

 Abstract

Feminist methodological approaches call for methods that reject the division between researchers and subjects observed, this way research is not done on, but with and for women. Within the framework of our research, we have opted for an interactive approach in order to study urban mobilization led by the Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal (CÉAF). Participant observation was the primary mode of data collection used to conduct this study on the extension of women's right to the city (Fenster, 2005). In this paper, we perform a critical feedback on the logic of cooperation and relations of power. We will address some characteristic elements of feminist methodologies and then expose two ethical issues that have guided us throughout our research process which are the act of speaking for others (Alcoff, 1992; Bilge, 2013) and insider or outsider position of the researchers (Dwyer and Buckle, 2009). Even though our methodology involves several risks related to the influence induced by the presence of the researcher in the observed activities, this approach has had many benefits for the achievement of our research, for the evolution of the partner organization and for the general advancement of knowledge

 

Abtracts of the Conference “Practitioners ans Researchers on Public Participation:
Dangerous Liaisons and Fruitful Relations”