Dispositifs participatifs et asymétries de pouvoir : expliciter et interroger les positionnements

Cécile Barnaud (Dynafor, Inra), Patrick D’Aquino (Green, Cirad), William’s Daré (Green, Cirad), Christine Fourage (Eso-carta, UCA), Raphaël Mathevet (Cefe, Montpellier), « Dispositifs participatifs et asymétries de pouvoir : expliciter et interroger les positionnements », in GIS Démocratie et Participation, Actes du Colloque “Chercheur.e.s et acteur.e.s de la participation : Liaisons dangereuses et relations fructueuses”, Saint-Denis, 29-30 janvier 2015, ISSN en cours, URL : https://www.participation-et-democratie.fr/dispositifs-participatifs-et-asymetries-de-pouvoir-expliciter-et-interroger-les-positionnements

 

Télécharger

 

 Résumé de l’article

 

Si de nombreux auteurs dénoncent le manque de prise en compte des asymétries de pouvoir entre les acteurs dans les démarches participatives, plus rares sont ceux qui abordent la question du comment, à savoir comment prendre en compte ces asymétries de pouvoir dans la mise en œuvre d’une démarche participative ? Cette question implique pour les concepteurs de démarches participatives (chercheurs ou praticiens) de réfléchir à leur positionnement vis-à-vis de ces asymétries, et donc d’interroger un certain nombre de présupposés théoriques voire idéologiques, souvent inconscients et rarement formulés. Revendiquent-ils une certaine neutralité, une absence de parti pris, au risque de participer à une simple reproduction voire à un renforcement des asymétries de pouvoir initiales? Revendiquent-ils au contraire une non-neutralité, en choisissant de renforcer la voix des acteurs ou des points de vue les moins influents, au risque de voir questionnée leur légitimité à intervenir ainsi sur les rapports de force au sein d’une société ? Dans cette communication, nous présentons un outil que nous avons développé, un test destiné à faire expliciter aux concepteurs de processus participatifs leur positionnement vis-à-vis des asymétries de pouvoir. Nous l’avons soumis à une cinquantaine de chercheurs et praticiens de la participation. L’analyse des résultats nous a permis de mettre en évidence cinq grands types de positionnements adoptés par les concepteurs de processus participatifs, dont la cohérence interne renvoie à différentes façons de concevoir la légitimité de leur intervention.

 

 Actes du Colloque “Chercheur.e.s et acteur.e.s de la participation :
Liaisons dangereuses et relations fructueuses”

 

 

Cécile Barnaud (Dynafor, Inra), Patrick D’Aquino (Green, Cirad), William’s Daré (Green, Cirad), Christine Fourage (Eso-carta, UCA), Raphaël Mathevet (Cefe, Montpellier), “Participatory devices and power asymmetries: explicit and interrogate positionings

 Abstract

Many papers in the recent literature on participatory approaches emphasize the need to take better account of the complexity of the social contexts in which they are conducted, and to pay greater attention to power asymmetries among stakeholders. However, very few authors address the “how” question, that is, how to take into account power asymmetries when designing and implementing a participatory process. This question is frequently overlooked because it is not so much a matter of method as a matter of posture. The postures adopted by the designers of participatory processes are indeed driven by norms, values, or ideologies that are rarely made explicit. Do they claim a neutral posture regarding power asymmetries, at the risk of being accused of being naively manipulated by the most powerful stakeholders? Or do they adopt a nonneutral posture and decide to empower some particular stakeholders, at the risk of putting their legitimacy into question? In this paper, we present a tool that we recently developed,  a kind of test aimed at making explicit the postures adopted by designers of participatory approaches regarding power asymmetries. Fifty researchers and practitioners of participation took the test. The analysis of the results allowed us to identify five main types of postures among designers, five main ways to deal with power asymmetries corresponding to different ways to conceive the legitimacy of their intervention.

 

Abtracts of the Conference “Practitioners ans Researchers on Public Participation:
Dangerous Liaisons and Fruitful Relations”