Les Tiers Lieux, des méta-dispositifs issus de l'informatisation sociale.

Benjamin Lorre. Les Tiers Lieux, des méta-dispositifs issus de l'informatisation sociale. Sociologie. Université Sorbonne Paris Cité, 2017. Français. ⟨NNT : 2017USPCD038⟩⟨tel-01915552⟩

 

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Résumé :

Les Tiers Lieux sujet d’actualité que nous avons cherché à étudier pendant trois années, correspondent à des environnements intermédiaires du domicile et de l’entreprise. Ils sont illustrés par exemple par les ateliers de fabrication numérique, les Fablabs, les Hackerspaces et les espaces de co-working ou co-travail. Dans notre thèse, ces environnements révèlent une typologie de plusieurs usagers que sont les étudiants, les amateurs, et les travailleurs professionnels indépendants qui mettent à profit leurs compétences et leurs savoirs pour réaliser des projets individuels et ou collectifs. Ces projets peuvent être librement créatifs mais également sujets à une certaine injonction de la part de commanditaires ou clients.

En effet, ces projets développés dan ces environnements que nous avons qualifiés de méta-dispositifs sont suivant les modèles basés sur une culture du « faire» mais également sur un « mode projet ». Il s’agit, dans ce cas, d’activités crées pour répondre aux besoins spécifiques des usagers qui occupent ces environnements. La créativité est alors à considérer comme inhérente au mode projet et s’expose à partir des réalisations d’objets techniques et créatifs développés par exemple dans les ateliers de fabrication numérique, et d’activités professionnelles réalisées dans les espaces de co-working.

Egalement, la recherche de notre thèse visait à analyser la manière dont ces environnements se développent sur le territoire francilien et dans différents secteurs : institutionnel, culturel, associatif, et entrepreneurial, et dans un monde complexe, accéléré et engagé dans le numérique.

Pour analyser les Tiers Lieux dans notre thèse, et rendre compte de leurs développements dans la société, nous avons introduit une posture critique (interactionnisme critique) qui discute des effets de ces environnements auprès de leurs usagers, en considérant à la fois leurs sociabilités mais également en considérant les différents équipements techniques et technologiques existants.

Enfin, la thèse porte également sur l’informatisation sociale comme processus de convergence des TIC dans les activités humaines internes aux Tiers Lieux. Le rapport au capitalisme cognitif, que sont les moteurs de recherche, les plateformes numériques de diffusion de la connaissance et les réseaux sociaux, est discuté, lequel s’illustre par une accumulation de la connaissance et de la créativité (investissement immatériel) à travers l’utilisation des TIC par et pour les porteurs de projets.

 

Thèse soutenue à Villetaneuse le 8 janvier 2018 devant le jury ci-dessous.

 

Jury :

  • Anne-France Kogan, Professeurer, Université Rennes 2, présidente du jury
  • Dominique Carre, professeur, Université Paris 13
  • Geneviève Vidal, Maître de conférences HDR, Université Paris 13
  • Florence Millerand, Professeure, Université du Québec à Montréal.
  • André Vitalis, Professeur émérite, Université Bordeaux Montaigne.