Institutionnaliser la collaboration : Planifier le recours aux approches collaboratives en environnement
MILOT Nicolas (2009),
"Institutionnaliser la collaboration :
Planifier le recours aux approches collaboratives en environnement",
VertigO, n°9/1. Extrait du dossier
Gouvernance et environnement :
Quelles échelles de construction du commun ?
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La participation de la société civile à la gouvernance de l’environnement et des ressources naturelles est devenue incontournable. De nombreuses expériences témoignent de la capacité d’acteurs locaux à contribuer à une gestion durable de leur milieu. Conséquemment, de nombreux États ont développé récemment des modèles de gouvernance ayant recours à la collaboration des acteurs de la société civile. Le passage d’une utilisation descriptive du nouveau paradigme de la gouvernance à sa mise en œuvre planifiée est toutefois une entreprise complexe. Notamment, l’institutionnalisation de la collaboration dans un modèle de gestion planifiée de l’environnement nous apparaît problématique étant données les réponses variées pouvant émerger des collectivités locales concernées.
Dans cet article, en observant le cas de la mise en œuvre de la gestion de l’eau par bassin versant au Québec, nous mettons d’abord en lumière les raisons de cette complexité. Néanmoins, nous proposons d’utiliser la notion d’organisation sociale pour poser un regard prospectif sur les réponses des collectivités locales à la mise sur pied d’approches collaboratives. Cette position d’analyse nous permet de dégager les défis, particulièrement pour l’État, accompagnant le recours généralisé à la collaboration.
La participation de la société civile dans le champ de l’environnement
L’institutionnalisation de la collaboration par l’État
Une collaboration « planifiée » à la lumière du paradigme de la nouvelle gouvernance
Regard prospectif sur les approches collaboratives généralisées
La mise en œuvre de la Politique nationale de l’eau au Québec : caractéristiques d’un modèle d’approche collaborative généralisée pour la gestion de l’eau par bassin versant
De nouveaux rôles pour l’État et la société civile
La régulation des approches collaboratives : l’exemple de la gestion par bassin versant au Québec
Conclusion
In this paper, by the analysis of Quebec watershed management politic implementation, we present some reasons which highlight the complexity linked with cooperation institutionalization. Nevertheless, we suggest to use the concept of social organization to look at social actors cooperation in a prospective way and then, to influence the elaboration of new environmental policy based on cooperation. This perspective allow us to identity the challenges related to the generalization of cooperation as a major part of environmental policies.
"Institutionnaliser la collaboration :
Planifier le recours aux approches collaboratives en environnement",
VertigO, n°9/1. Extrait du dossier
Gouvernance et environnement :
Quelles échelles de construction du commun ?
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Résumé
La participation de la société civile à la gouvernance de l’environnement et des ressources naturelles est devenue incontournable. De nombreuses expériences témoignent de la capacité d’acteurs locaux à contribuer à une gestion durable de leur milieu. Conséquemment, de nombreux États ont développé récemment des modèles de gouvernance ayant recours à la collaboration des acteurs de la société civile. Le passage d’une utilisation descriptive du nouveau paradigme de la gouvernance à sa mise en œuvre planifiée est toutefois une entreprise complexe. Notamment, l’institutionnalisation de la collaboration dans un modèle de gestion planifiée de l’environnement nous apparaît problématique étant données les réponses variées pouvant émerger des collectivités locales concernées.
Dans cet article, en observant le cas de la mise en œuvre de la gestion de l’eau par bassin versant au Québec, nous mettons d’abord en lumière les raisons de cette complexité. Néanmoins, nous proposons d’utiliser la notion d’organisation sociale pour poser un regard prospectif sur les réponses des collectivités locales à la mise sur pied d’approches collaboratives. Cette position d’analyse nous permet de dégager les défis, particulièrement pour l’État, accompagnant le recours généralisé à la collaboration.
Plan de l'article
IntroductionLa participation de la société civile dans le champ de l’environnement
L’institutionnalisation de la collaboration par l’État
Une collaboration « planifiée » à la lumière du paradigme de la nouvelle gouvernance
Regard prospectif sur les approches collaboratives généralisées
La mise en œuvre de la Politique nationale de l’eau au Québec : caractéristiques d’un modèle d’approche collaborative généralisée pour la gestion de l’eau par bassin versant
De nouveaux rôles pour l’État et la société civile
La régulation des approches collaboratives : l’exemple de la gestion par bassin versant au Québec
Conclusion
Abstract
Civic society participation is more and more common in environmental and natural resources governance. A lot of experiences have shown the capacity of social actors to get involved in sustainable management processes. Consequently, many governments have developed recently governance models based on social actors cooperation. However, passing from a descriptive use of a new governance paradigm to its implementation is a complex task. In particular, the institutionalization of cooperation into environmental management processes could lead to some difficulties.In this paper, by the analysis of Quebec watershed management politic implementation, we present some reasons which highlight the complexity linked with cooperation institutionalization. Nevertheless, we suggest to use the concept of social organization to look at social actors cooperation in a prospective way and then, to influence the elaboration of new environmental policy based on cooperation. This perspective allow us to identity the challenges related to the generalization of cooperation as a major part of environmental policies.