Grands Ouvrages : contester, participer

 

Biennale de la Démocratie : un rendez-vous citoyen

 

 

 

Présentation

Du 10 au 14 avril prochains s’ouvre à Turin la troisième édition de Biennale de la démocratie. Après le succès des deux premières éditions qui se sont déroulées sous le Haut Patronage du Président de la République avec une participation très élevée - cinquante mille citoyens, surtout des jeunes, ont participé aux rencontres de la deuxième édition articulée au tour de 150 rendez-vous avec 200 intervenants -, la Biennale Démocratie revient avec un programme pour approfondir des thèmes d’actualité et réfléchir avec diverses personnalités faisant autorité dans le débat national et international. La Biennale organise également des rencontres pour mobiliser activement les citoyens dans des ateliers et des occasions d’échange. Elle est également présente à travers des modules de formation, dans les lycées et les universités pour aller vers les jeunes et leur proposer des ateliers disponibles également en ligne

Le GIS à la Biennale

Le GIS a suivi et a rendu compte sur son site de la précédente édition de la Biennale à travers des chroniques détaillant diverses manifestations.

Cette année, le GIS sera présent à la Biennale à travers la co-organisation d’une table ronde, samedi 13 avril soir, 21 h. au Théâtre Gobetti :

« Grands Ouvrages : contester, participer, décider »

Conversation autour des mobilisations citoyennes contre les infrastructures en Europe. Comment impliquer les citoyens avant la décision ?

Présentation

En partant des contestations des grands projets d’aménagement, telle que la contestation de la ligne à grande vitesse Turin-Lyon en Italie, de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en France, du réaménagement de la gare de Stuttgart en Allemagne, cette table ronde vise à explorer la façon dont les mobilisations citoyennes contre les projets d’infrastructures se produisent et sont gérées par les autorités publiques. Quelles comparaisons peut-on faire entre les cas cités ? Pourquoi ce type de projets produit-il des contestations si fortes et si récurrentes en Europe ? Existe-il un modèle participatif en mesure d’intégrer les citoyens et de donner un cadre aux conflits que suscitent les projets d’infrastructures ? Quelle demande de participation véhiculent les mobilisations ? Comment les contestations peuvent-elles orienter vers d’autres choix ? Autant de questions qui interrogent les processus d’élaboration des grands projets d’aménagement, leur orientation vers le développement durable, l’efficacité sur la longue durée des dispositifs participatifs déjà existants, comme le débat public en France, ou l’absence de démarches institutionnalisées de concertation, comme en Italie. Quels enseignements peut-on tirer des différents cas cités pour transformer les processus d’élaboration et de décision des grands projets d’infrastructure dans un sens plus participatif ?

Intervenants

- Introduction et facilitation de la discussion par Iolanda Romano (Avventura Urbana) : L’Italie au-delà du cas de la ligne grande vitesse Turin-Lyon. Une loi nationale pour rendre obligatoire le débat public sur les infrastructures (Qu’est-ce que l’on peut apprendre de l’expérience française ?)

- Jean-Michel Fourniau et Loic Blondiaux (GIS D&P) : Conflits territoriaux et démocratie délibérative. Le débat public en France, un exemple encore à suivre ?

- Ilaria Casillo (CRH-GIS D&P) : Modèles de mobilisation et trajectoires des contestations : de la ligne à grande vitesse Turin–Lyon au cas de la gare de Stuttgart

- Conclusions par Luigi Bobbio (Université de Turin) : Quels modèles de participation du public se dégagent de la comparaison France/Italie ?