Entre modèle assembléiste et gestion communautaire : défis et leviers pour préserver la dynamique de mouvement social au sein des associations.

Maïté Juan (LISE-CNRS, CNAM), Mathilde Renault-Tinacci (CERLIS-CNRS, Paris V) « Entre modèle assembléiste et gestion communautaire : défis et leviers pour préserver la dynamique de mouvement social au sein des associations. » in GIS Démocratie et Participation, Actes des cinquièmes journées doctorales sur la participation et la démocratie participative, Tours, 12 et 13 janvier 2018, ISSN 2271-7994, DOI: https://doi.org/10.35007/gdp.8ddp-zv07, URL : https://www.participation-et-democratie.fr/entre-modele-assembleiste-et-gestion-communautaire-defis-et-leviers-pour-preserver-la-dynamique-de

 

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Résumé

Soumises à un impératif gestionnaire et à des modes de régulation concurrentiels, souvent confinées à un rôle de prestataire de services publics déniant leur rôle de contre-pouvoir, les associations sont capables de résister aux tentatives de domestication institutionnelle et de formatage marchand, en mobilisant une diversité de leviers pour impulser des processus d'expérimentation afin de réinjecter du politique dans l’organisation collective. Cette communication analyse comment deux associations issues d’une dynamique de mouvement social peuvent préserver, dans l’institutionnalisation, un espace public interne garantissant le maintien d’une logique instituante. Le texte explore, plus particulièrement, comment leurs projets, politiques, en faveur d’une transition citoyenne par les alternatives et en défense de la gestion communautaire comme reconfiguration du service public, s’articulent à une démocratie participative interne. L’analyse se centre sur deux dimensions : d’un coté, la tension entre implication bénévole et travail professionnel et, de l’autre, la transformation des mécanismes de responsabilité et l’invention de nouvelles normes de leadership.

Actes des 5èmes journées doctorales sur la participation et la démocratie participative

 

Abstract

Facing with bureaucratic and managerial imperatives, often reduced to a function of public service provider which denies their role of counter-power, associations are able to resist to attempts of institutional and comercial domestication, by fostering processes of experimentation in order to reinject politics into the collective organization. This paper analyzes how two associations coming from social movement dynamic, can preserve, despite the institutionalization, an autonomous public space. More specifically, we study how both political projects, regarding the citizen transition through a "mouvement des alternatives" (alternatives movement) and the reconfiguration of public services through community management, articulate to internal participatory democracy. Our analysis is focused on two dimensions : on one hand, the tension between volunteer involvement and professional work and, on the other hand, the transformation of responsability mechanisms and invention of new kinds of leadership.

Summaries of the 5th Graduate Student Days on Public Participation and Participatory Democracy