[Débat] Gouverner l'innovation et les nouvelles technologies. Le rôle de la société civile.

   

Gouverner l’innovation
et les nouvelles technologies

Le rôle de la société civile

                                      Rencontre-débat avec :  
Alain Kaufmann
Responsable Interface Sciences-Société à l’Université de Lausanne. Luigi D’Andrea
Biologiste PhD, Coordination romande sur le génie génétique : StopOGM. Danielle Bütschi
Collaboratrice externe à TA-SWISS (à confirmer) Jacques Mirenowicz
Directeur de La Revue Durable, qui animera le débat. Matthieu Calame
Directeur de la Fondation Charles Léopold Mayer, qui concluera la rencontre.     L’innovation est devenu un maître-mot que les dirigeants politiques et économiques ne cessent d’invoquer en toute occasion. Elle serait la condition du maintien de notre prospérité et de notre niveau de vie, voire la solution à tous nos problèmes sociaux et environnementaux. Trop souvent, cependant, cette mise en exergue de l’impératif d’innovation n’est qu’un paravent servant à justifier l’introduction à marche forcée de nouveaux produits ou de nouvelles technologies dont l’intérêt réel pour la société est douteux et dont les conséquences (environnementales, sanitaires et au-delà) sont mal connues.   De telles pratiques ne manquent pas de susciter de fortes réactions de la part de la société. Depuis les OGM jusqu’aux nanotechnologies en passant par les ondes électromagnétiques, débats et controverses se sont succédés au cours des dernières années sur les choix technologiques et sur les choix de société que ceux-ci impliquent. Ces controverses ont pu aller parfois jusqu’à de véritables mouvements de résistance, voire jusqu’à un discours de refus catégorique de l’innovation (ou du moins du modèle dominant d’innovation qui nous est proposé). La société civile -
associations, collectifs, simples citoyens – y joue un rôle de plus en plus important, au grand dam des autorités établies.
Depuis plusieurs années, diverses procédures de participation et de débat public ont vu le jour (conférences de citoyens, etc.), dans le but de ménager une place aux citoyens dans les choix technologiques et de rétablir des relations de confiance qui sont en train de se fissurer. Mais ces procédures sont loin d’avoir démontrées leur capacité d’influence sur les décisions et les développements réels, et sont aujourd’hui accusées de servir d’alibi aux intérêts industriels.   L’objet de cette rencontre est de discuter des conditions d’une gouvernance véritablement ouverte et démocratique de l’innovation et des nouvelles technologies, qui ne se limite pas aux dispositifs d’accompagnement des décisions, mais inclue également tout l’amont et tout l’aval des choix technologiques : culture scientifique et technique, orientation de la recherche et des développements, ouverture du monde scientifique, recherche participative, contre-expertise, suivi, veille citoyenne, etc. Ce n’est qu’en prenant en compte tous ces aspects que les organisations de la société civile pourront contribuer à favoriser une innovation qui soit véritablement au service de la société et des citoyens.  
Cette rencontre fait écho au premier rendez vous sur le même sujet à Paris, le 20 octobre 2010.      Mercredi 16 mars 2011 de 16 à 19 heures
à la Fondation Charles Léopold Mayer Dans les nouveaux locaux du WWF,  au 1er étage Avenue Charles Dickens 6 CH - 1006 Lausanne- Suisse.
    Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Des rafraîchissements seront servis à l’issue du débat pour poursuivre les discussions de manière conviviale.  
Renseignements :
Julien Woessner
 ou Suzanne Humberset.