Cossart - Paula

chercheur-e

Présentation

Responsabilités scientifiques

- Directrice-adjointe du laboratoire CeRIES (Lille 3), EA 3589, depuis septembre 2008. Cf. http://gracc.recherche.univ-lille3.fr/ - Co-responsable de l’enquête collective Démocratie participative. Aspects historiques et contemporains (DPHC), avec Marion Carrel (Lille 3). Recherche financée par la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société, MESHS (projet CPER) et le CeRIES (2009 et 2010). Cf. http://www.meshs.fr/page.php?r=14&id=99&lang=fr - Co-organisatrice du séminaire (MESHS, Lille 3) Démocratie participative, avec Marion Carrel, 2008-2009 et 2009-2010. Cf. http://193.48.188.11/page.php?r=22&id=91&lang=fr - Co-responsable de la chronique bibliographique « Approches historiques du politique » de la Revue Française de Science Politique (recensions), avec Emmanuel Taïeb, depuis 2009 (1er numéro à paraître en février 2010). - Membre de l’équipe de recherche ANR du projet « PARTHAGE » (PArticipation démocratique et Recherche coopérative : Traduction, Hybridation et Apprentissage dans la Gouvernance et l’espace public de l’Environnement). Chargée avec Yves Sintomer de la « Tâche 1 : Le champ des possibles de la démocratie ».

Domaine de spécialisation

Sociologie historique de la démocratie participative et délibérative On assiste depuis une quinzaine d’années à la multiplication de discours politiques et savants sur les vertus de la démocratie participative ou délibérative. En parallèle, s’institutionnalisent dans les démocraties occidentales des dispositifs pouvant être rassemblés autour de leur ambition affichée d’intensifier ou élargir la participation politique des citoyens par la discussion collective d’enjeux publics : budgets participatifs, conférences de consensus, jurys citoyens, sondages délibératifs, conseils de quartier, public hearings aux Etats-Unis, etc. Or ceux-ci sont souvent perçus comme un remède nouvellement formulé en réponse à la crise que connaît aujourd’hui le gouvernement représentatif. Mon projet de recherche s’inscrit dans une réflexion sur la possibilité d’historiciser cet impératif délibératif. Si l’on ne parlait pas alors encore de démocratie participative ou délibérative, on peut trouver dans le passé des discours et des expériences valorisant un échange public et raisonné d’arguments des citoyens assemblés, orienté vers la recherche d’un relatif consensus autour du bien commun. Mon projet vise donc à explorer l’hypothèse qu’il est possible et utile de retracer la genèse de ce phénomène, non seulement comme discours, mais aussi comme pratique politique. Le projet s’articule autour de trois questions liées, qui font écho à celles que soulèvent les expériences contemporaines : les effets concrets des procédures participatives / délibératives sur les acteurs ; les influences des instances participatives / délibératives sur la décision ; les liens de complémentarité ou de concurrence avec les formes d’action collective. Il s’agira enfin de poursuivre le travail entamé de mise en réseau des chercheurs travaillant sur la question de l’histoire de la démocratie délibérative.

Travaux en cours et principales publications

Principales publications sur les thèmes intéressant le GIS : • Le meeting politique. De la délibération à la manifestation, PUR, à paraître en octobre 2010. • « Historiciser les expériences délibératives. L'éducation civique par la discussion aux Etats-Unis (années 1820-années 1930) », lecture critique, Revue Française de Science Politique, février 2010. • (avec William Keith) « The Search for “Real” Democracy : Rhetorical Citizenship and Public Deliberation in France and the US, 1870-1940 », dans Christian Kock et Lisa Villadsen (dir.), Rhetorical Citizenship and Public Deliberation, Copenhague, à paraître en 2010. • « Initiative, Reférendum, Recall : progrès ou recul démocratique ? Etats-Unis, 1880-1940 », dans Marie-Hélène Bacqué et Yves Sintomer (dir.), La démocratie participative : histoires et généalogies, Editions La Découverte, à paraître en 2010. • « Les meetings et la république. S’assembler pour délibérer ou pour montrer sa force ? (1868-1939) », dans Marie-Hélène Bacqué et Yves Sintomer (dir.), La démocratie participative : histoires et généalogies, Editions La Découverte, à paraître en 2010. • Des délibérations aux manifestations de force. Socio-histoire des réunions politiques (1868-1939), thèse de doctorat en science politique (sous la direction de Michel Offerlé), Université de Paris 1, 2006, 655 p. • « Un peuple sage ou indiscipliné ? La construction par Le Temps d’un cadre interprétatif de la participation aux réunions politiques des années 1860 à 1910 », Revue d’Histoire du XIXe siècle, n° 26-27, 2003/1-2, pp. 173-200. • « S’assembler en Provence sous la Révolution. Légitimité des réunions des sociétés populaires comme mode de participation collective du peuple au débat public (1791-1794) », Annales Historiques de la Révolution Française, n° 331, 2003, pp. 57-77. • « L’émotion : un dommage pour l’idée républicaine. Autour de l’éloquence de Léon Gambetta », Romantisme. Revue du dix-neuvième, n° 119, 2003, pp. 47-60. • « Se réunir », dans Vincent Duclert et Christophe Prochasson (dir.), Dictionnaire Critique de la République, Paris, Flammarion, 2002, pp. 1113-1119. • « La communion militante. Les meetings de gauche pendant les années 1930 », Sociétés et Représentations, n° 12, 2001, pp. 131-140. • « Lorsque la réunion des citoyens fait peur. Commentaires juridiques sur la liberté de réunion en France depuis la loi libérale de 1881 jusqu’aux interdictions administratives des années 1930 », Cahiers d’Histoire, vol. 46, n° 3-4, 2001, pp. 517-537.

Enseignements

Dans des domaines intéressant le GIS : > CM et TD "La démocratie participative. Aspects historiques et sociologiques" (M1, Master « Sociologie, Développement social »), séances partagées avec Marion Carrel.

Institution de référence

CeRIES, Lille III