Circulation de modèles dans l’espace Atlantique : Quelles influences réciproques ?

 

Cycle annuel de conférences et de séminaires

Circulation de modèles dans l’espace Atlantique :
Quelles influences réciproques ?

 

 

L’association ATRIA propose, pour l'année 2011, un nouveau cycle de séminaires. Si l’objectif demeure celui d’interroger la circulation des modèles et la question des influences réciproques ainsi générées dans l’espace atlantique, la réflexion prendra cette année la production et la gestion de territoires comme angle d’analyse. Les différents thèmes abordés seront déclinés dans des perspectives et sous des angles disciplinaires différents.

Depuis une vingtaine d’année se développe, essentiellement dans les universités anglo-saxonnes, un nouveau courant historiographique désigné sous les termes d’espace atlantique et/ou d’histoire atlantique. Les concepts « d’histoire atlantique » et « d’espace atlantique » sont intimement liés. Tandis que le premier se veut être, avant tout, une histoire transnationale formant une « world history » appliquée à un espace et une époque particuliers le second se veut être envisagé comme « une unité d’analyse, un vaste espace unitaire et intégré, au sein duquel doivent être étudiées les relations entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques […] dans une perspective transnationale ou comparative ».
 
L’Atlantique offre ainsi à l’analyse « un monde vaste, multiple et interconnecté », puisant son originalité dans sa propre définition : « Un monde en mouvement qui doit être plutôt étudié à travers des dynamiques de changement et de développement ». Cette tentative de définition permet, dans cette perspective, la reconstruction et la restitution de processus concernant à la fois les trois continents bordant cet espace, tout en restituant son rôle à chacun des acteurs. Sur cet espace l’attention se porte alors sur les interactions (politiques, sociales, culturelles, religieuses, éducatives, urbaines, révolutionnaires, etc.) ; toute interaction supposant une action réciproque, en allant plus loin que la seule dépendance ou que le paradigme de « centre-périphérie ». Le décloisonnement spatial (cadres impériaux et nationaux) et temporel résulte ainsi du paradigme considérant que les relations de toutes natures parcourant cet espace, au fil du temps, jouent un rôle fondamental dans l’évolution des sociétés attenantes et donc dans la construction et la gestion des territoires.
 
Si nous considérons le modèle comme une catégorie constituée par un ensemble de caractéristiques et servant à classer des faits ou des objets, nous nous intéresserons aussi bien aux idées que aux pratiques et aux objets qui, dans une perspective atlantique, deviennent modèles à leur tour dans la construction et la gestion de territoires. Ce sont ces faits, idées, théories, pratiques et objets que nous souhaitons analyser dans leur processus de modélisation, d’interprétation, d’appropriation et de circulation en soulevant la question essentielle de leur transit.
 
Par leur capacité à traverser le temps et l’espace, les « modèles » continuent d’orienter un bon nombre d’actions. En effet, nos sociétés semblent justifier leurs choix et leurs orientations en ce référent à l’usage de modèles établis, à leur inspiration, à leur adaptation ou à la création de nouveaux modèles voire à l’importance de trouver ou de voir surgir des contre modèles.
Dans cette perspective, un certain nombre de questions se font alors récurrentes et articulent une réflexion se voulant interdisciplinaire.
 
De quelle origine est issu le modèle ? De quelles façons circulent-t-ils dans l’espace atlantique, (volontaire, coercitif, etc.) ? Quels sont les éléments à l’origine des flux transatlantiques ? Quels impacts résultent de ces circulations ? et, bien sûr, quels en sont les vecteurs, qu’ils soient matériels ou humains (politiques, militaires, socio-culturels, paradigme) ?
 
D’autres questionnements sont également transversaux. La part de formalité ou d’informalité dans la constitution de modèles, celle des relations des sociétés atlantiques animant l’espace commun considéré (bilatéralité, triangulation, coopération, résistance, domination, soumission, loyauté, tradition historique), celle des relations créées, construites et effectives entre les hommes et leur environnement, ou bien celle de la représentation dans toutes ses dimensions (images du pouvoir, représentations sociales, représentations territoriales, etc.) n’en sont que quelques exemples.
 
Ces dynamiques se déroulant inévitablement à des niveaux variés des sociétés considérées, cela suppose la prise en compte des différentes échelles d’observation (intra national, international, transatlantique). Il s’agira ainsi de soulever à la fois un vaste questionnement tout en essayant d’apporter un possible début de réponse.  
Le Cycle de conférences et de séminaires propose, pour l’année 2010-2011, les trois axes de réflexion suivants :
 
1. L’architecture « coloniale »
Journée 1 : Modèles et circulations
Journée 2 : Héritages, évolutions, appropriation, patrimonialisation

2. Gestions de territoires institutionnels et vernaculaires : savoirs faire, construction, réhabilitation, reconstruction, rénovation
 
3. Les innovations comme modèle dans la façon d’habiter et de produire    

Plus de détails sur les questions développées sur le site d'Atria.

 

 


 

Modéles participatifs modèles de gestion et de production innovation gestions de territoires territoire production gestion dispositifs participatifs