Analyse des stratégies géopolitiques attachées au développement des ouvrages majeurs de transport d'électricié
Lucie Roudier (Crag, Univ. Paris 8), « Innover dans le champ de la participation du public : quelle est l’efficience des expérimentations démocratiques portées par des maîtres d’ouvrage ? Une comparaison France-Québec » in GIS Démocratie et Participation, Actes des cinquièmes journées doctorales sur la participation et la démocratie participative, Tours, 12 et 13 janvier 2018, ISSN 2271-7994, DOI: https://doi.org/10.35007/gdp.24w0-wy33, URL : https://www.participation-et-democratie.fr/analyse-des-strategies-geopolitiques-attachees-au-developpement-des-ouvrages-majeurs-de-transport-d
Résumé
Les contestations des politiques d’aménagement du territoire et leurs applications concrètes (autoroutes, lignes à grande vitesse, aéroports, centrales nucléaires, etc.) se sont généralisées depuis les années 1970. Les projets d’ouvrages de transport d’électricité ne font pas exception à la règle et plusieurs d’entre eux ont fait l’objet de vives oppositions. Si l’actualité offre des exemples récents de protestations (Haute-Durance1, Sud-Aveyron2 ou Avelin-Gavrelle3), la contestation des projets de lignes ou de postes électriques n’est pas un phénomène nouveau. Les premières tentatives d’interconnexion avec l’Espagne ou le projet Boutre-Carros (abandonnés dans les années 1990) démontrent cette ancienneté. Ce qui interpelle désormais, ce sont la visée et l’intensité de ces oppositions. Les projets précédemment nommés ont ce trait commun d’être avant tout des conflits de territoire – en lien avec des politiques d’aménagement - mobilisant de nombreux acteurs et des représentations spatiale contradictoires. Les sciences humaines et sociales se sont beaucoup intéressées aux conflits entourant les politiques d’aménagement liées à l’énergie. Cependant, elles se sont rarement employées à analyser leurs corollaires que sont les ouvrages de transport d’électricité, jugés paradoxalement trop tangibles ; à l’exception de la thèse de Louis Simard (Simard, 2003) et
les travaux de Guillaume Faburel et Karen Chevallier (Faburel et Chevallier, 2015).
Nous proposons dans notre recherche doctorale, une analyse des conflits autour des ouvrages majeurs de transport d’électricité comme étant des conflits d’aménagement du territoire, géopolitiques.
Actes des 5èmes journées doctorales sur la participation et la démocratie participative
Abstract
Since 1970, political contestations on spatial planning policies and its concrete applications (highways, high-speed rails, airports, nuclear power plants, etc.) has spread. Many of electric high voltage line projects feel the pinch, as they face strong oppositions. Current events show recent examples of protests in France (Haute-Durance, Sud-Aveyron or Avelin-Gavrelle). However it is not a new trend. First Spain/France electrical connection attempt, or Boutre-Carros project (abandoned in 1990) tend to prove how well-established contestation is. The intensity of those opposition attracts attention nowadays. The previously mentioned projects are similar as they are territorial conflicts, triggered by urban planning policies, involving various actors with opposed spatial representations. Conflicts about energy projects have aroused interest on the human and social science field. However, other than Louis Simard thesis (Simard, 2003), and Guillaume Faburel and Karen Chevallier’s work (Faburel et Chevallier, 2015), those sciences have rarely focused on energy transport structures, believed to be too tangible.
In this doctoral research, we offer to analyse conflicts that important energy transport structure trigger, as being geopolitical and urban planning conflicts.