45-City Zen Air

La fabrique participative des politiques publiques sur la qualite de lairCity Zen Air

Identité de l’équipe

Le projet repose sur le dispositif Artivistes-atelier. Le projet est de nature hybride mettant en synergie la société dite civile, des citoyens, des associations, les décisionnaires, les élus et techniciens et des acteurs du monde de la recherche.

L’association Artivistes-atelieret le GDR PARCSstructurent et portent le projet par leur capacité à incarner la pluralité des acteurs.

En ce sens, notre projet est résolument interdisciplinaire de part un grand nombre de champs mobilisés et hybride mettant en synergie le monde de la recherche celui associatif (Association Artivistes-ateliers et collectifs citoyens).

PORTEURS DU PROJET

Identité

Intervention dans le projet

Qualification et compétences apportées au projet

Davia DOSIAS PERLA davia.dosias.perla@live.fr Co-créatrice du projet. Chef de projet – coordinatrice du projet Experte consultante en environnement - développement territorial. Ingénieur CNRS pour le projet ADEME ACT-AIR Présidente AssociationArtivistes-atelier
Lionel SCOTTO D’APOLLONIA lionel.scotto@fde.univmontp2.fr Co-créateur du projet. coordinateur des axes « recherche ». Sociologie de l’environnement, spécialiste des questions climatiques. Sous directeur du GDR PARCS
Sylvie BLANGY Sylvie.BLANGY@cefe.cnrs.fr GDR CNRS PARCS Appui technique – Aide à la création de design – Analyse de données CEFE - CNRS UMR 5175 Directrice GDR PARCS Co-Directrice OHMI Nunavik

CONSORTIUM

Mohamed Djouldem mohamed.djouldem@univmontp3.fr Membre du COPIL – appui technique – aide à la recherche et rédaction MCF ARTDEV Sciences politiques Spécialiste des questions environnementales
Virginie Anquettin virginie.anquettin@univmontp3.fr Appui technique – Aide à la recherche – mobilisation des acteurs et rédaction MCF ARTDEV Sciences politiques. Spécialiste des relations de pouvoir et de l’action publique (transport, environnement, habitat)
Cyrille Ferraton cyrille.ferraton@univmontp3.fr Appui technique – Aide à la recherche- évaluation et création des indicateurs MCF HDR ARTDEV, Economie sociale et solidaire et l’économie institutionnaliste.
Stéphane Michun stephane.michun@univmontp3.fr Appui technique – Aide à la recherche Ingénieur d’études CEREQ – Economie, ARTDEV Spécialiste des enjeux liés à l’environnement, à l’énergie.
Frédéric Rousseau Frederic.rousseau@msh-m.org Appui logistique – mise en cohérence avec les projets de recherche Directeur MSH SUD Montpelier
Pierre Camps pierre.camps@umontpellier.fr Métrologie des polluants Directeur de recherche CNRS UMR Géosciences
Delphine Bosch delphine.bosch@gm.univ-montp2.fr Directrice du Plateau Technique :AETE-ISO Directrice de recherche CNRS UMR Géosciences "Analyse des Eléments en Trace dans l’Environnement & ISOtopes"

Projets en rapport avec la transition écologique dans lesquels l’équipe est déjà engagée

Notre projet City Zen Air met en cohérence plusieurs projets à différents stade de développement portant directement sur la transition écologique et solidaire.

Notre projet s’appuie sur un programme en Recherche et Développement, en Sciences Citoyennes (SC) et Recherche Action Participative (RAP), lauréat ADEME AACT-AIR. Il viseà faciliter les modalités d’administration des politiques publiques à l’échelle des territoires et des collectivités en prenant en compte de manière systémique l’ensemble de ces problématiques à l’aide du dispositif participatif « Artivistes-atelier »(Scotto d’Apollonia, Dosias-Perla, 2017). Notre dispositif résolument innovant par sa capacité intégrative de l’ensemble des acteurs (citoyens, décisionnaires, élus, techniciens, chercheurs) a fait l’objet d’une phase de développement exploratoire sur deux ans entre 2015-2017 permettant ainsi d’en affiner les contours et de prouver son efficacité et son opérativité auprès des collectivités.

Le second projet « Air 9 », aussi en SC et RAP, finit sa phase exploratoire et consiste à porter des initiatives citoyennes concernant la pollution de l’air autour des impacts relatifs au doublement de l’autoroute A9 achevé en 2017.

Le projet « Air 9 » est tout simplement unique et « génial », il permet de déterminer les concentrations de nombreux polluants atmosphériques (y compris ceux hors cadre réglementaire européen) et qui plus est, leur origine avec une précision chirurgicale.

En s’appuyant sur une solide équipe de chercheurs résolument pluridisciplinaire, le projet se développe en étroit partenariat avec des élus locaux, les services techniques associés, la préfecture de l’Hérault et DREAL, des collectifs d’habitants, VINCI Autoroutes, Atmo-Occitanie.

Plus généralement, les équipes engagées dans ce projet, sont investies au cœur de la transition écologique et solidaire. C’est l’essence même de l’activité de l’association Artivistes-atelier et du GDR PARCS. Cet enjeucorrespond à un des axes fort développé par la MSH SUD.

Problématique de la proposition (question(s) de recherche)

La qualité de l’air comme objet d’étude concernant la transition écologique et énergétique.

La qualité de l’air extérieur est un enjeu social majeur et intègre de facto les questions liées au climat tout autant que les problématiques de santé publique associées. La qualité de l’air représente un terrain d’investigation propice pour interroger les expérimentations démocratiques pour la transition écologique et énergétique. Il existe en l’état de nombreuses études à la fois sur le plan métrologique de l’air que l’on respire tout autant que sur les enjeux sociaux, juridiques et techniques sous-jacents. Cependant la mise en application des lois sur les territoires se heurte à une double problématique. D’une part les différentes lois et plans d’actions perpétuent une forme de sectorialisation dissociant les enjeux de : santé, d’air, de climat et de société. D’autre part, elles peinent à trouver de la cohérence et une véritable efficacité, toutes deux engluées dans ce qu’il est commun d’appeler le « mille-feuille institutionnel ». De plus malgré une forme d’injonction « au tout participatif », force est de constater qu’il persiste un déficit massif d’implication des populations dans l’ensemble des dispositifs « qualité de l’air ». Impliquer l’ensemble des acteurs dans les processus décisionnels demandent en amont de construire une équipe de chercheurs résolument plurielles.

Les enjeux liés à la qualité de l’air se situent au croisement de plusieurs défis sociaux environnementaux comme la santé, le climat et s’intègrent difficilement dans la structuration trop complexe des modalités de régulation des décisions politiques. Nous nous appuyons sur le rapport parlementaire portant sur l’évaluation des politiques publiques de lutte contre la pollution de l’air co-rédigé par l’ancien député Jean-Louis Roumégas, lui-même partie prenante de ce projet : (1) les actions menées sont partielles et insuffisamment structurées, la lutte contre le réchauffement climatique et l’amélioration de la qualité de l’air restant insuffisamment articulées à la fois aux niveaux local et national - (2) la gouvernance des politiques anti-pollution reste complexe et instable en raison de plusieurs facteurs.

Un projet d’innovation territoriale très ambitieux en pleine cohérence avec le programme Cit’in

Le projet est très ambitieux. Il vise à construire de façon participative les politiques publiques sur la qualité de l’air sur le territoire montpelliérain et les indicateurs d’efficacité et de réussite des politiques mises en place à travers des groupes multi-acteurs.

Les citoyens sont à la fois au cœur de la métrologie (programme de sciences citoyennes de collecte des plantes) et de la fabrique participative des politiques publiques.

L’originalité de notre projet de recherche est de tenter un véritable décloisonnement citoyen allant au delà de la simple appropriation citoyenne en incluant l’ensemble des acteurs concernés dans notre programme de recherche. Son fort potentiel heuristique l’inscrit de facto dans la plupart des axes du programme Cit’in. Plus concrètement et prioritairement, il entre en pleine cohérence avec l’axe 1 : « la fabrique participative et la conduite démocratique des politiques publiques ». De part sa portée réflexive et résolument pragmatique, le programme de recherche permet de s’inscrire aussi dans l’axe 2 : « La portée démocratique des expérimentations citoyennes ». De façon transversale, le projet présenter peut apporter des éléments de réflexion aux axes 4 : « L’appropriation citoyenne de la transition », 5 : « La citoyenneté environnementale » et 6 : « Les temporalités de l’agir environnemental »du programme Cit’in.

Le citoyen au cœur de la fabrique participative

Notre projet de recherche action participative et sciences citoyennes soulève de nombreuses questions de recherche dans les différents champs. Nous nous limitons à présenter ici, celles relatives au programme Cit’in avec comme question de fond :

Comment intégrer efficacement le citoyen au cœur de la transition écologique et solidaire ?

L’efficacité est appréhendée dans une logique compréhensive à la fois par la création d’indicateur ayant fait l’objet de débats participatifs et par l’analyse de la portée de cette intégration directement sur les politiques publiques. Cette orientation de recherche vise à intégrer le processus évaluatif du dispositif de recherche dès la première étape de sa phase d’opérationnalisation.

Dans sa logique d’action notre projet vise donc à apporter de la cohérence et de la stabilité aux outils de planification et de gestion à différents niveaux d’échelles territoriales. Ainsi en fonction des différentes phases de développement de recherche notre projet vise à répondre à tout un ensemble de question en se focalisant sur le citoyen : (a) Qui est ce fameux(se) citoyen(e) lambda ? - (1) Quelle est la capacité de mobilisation du dispositif Artivistes-atelier visant à créer des manifestations culturelles de rue. - (2) Quelles sont les logiques d’engagement et de pérennisation de l’engagement citoyen dans les groupes multi-acteurs ? - (3) Comment le citoyen s’intègre dans le processus participatifs, quelle est sa place, son rôle ? - (4) Quelles sont les représentations et les attentes sociales liées aux questions de la qualité de l’air ? - (5) Quel est l’effet de l’intégration de l’art dans l’ensemble des étapes du dispositif sur les acteurs, les politiques publiques élaborés et les indicateurs créés ? - (6) Quels sont les freins et leviers d’action en regard du mille institutionnel et du fonctionnement en silo des collectivités ? - (7) Comment une métrologie plus fine influence-t-elle la fabrique des politiques publiques ? (8) Quels sont les indicateurs d’efficacité des politiques publiques sur différentes échelles de temps ?

Méthodologie et terrain d’enquête

La partie afférente aux sciences humaines et sociales est d’inspiration pragmatique et réflexive et s’inscrit a fortiori dans le cadre de la Recherche Action Participative (RAP). La méthodologie intègre l’ingénierie inhérente au dispositif de métrologie expérimentale (capteurs, plantage espèces arborées autour de l’autoroute, collecte citoyenne). Il s’agit de construire d’une part un banc d’essai expérimental de mesure de polluants atmosphériques et d’autre part une métrologie spécifique par l’implantation de capteurs spécifiques doublée d’une métrologie par analyse géochimique isotopique spécifique des polluants fixés sur les plantes et végétaux dans l’espace urbain et faisant l’objet d’une collecte citoyenne.

Aux méthodes classiques de la RAP, dans une logique abductive, sont mobilisés des outils plus classiques en sciences humaines et sociales, entretiens individuels et collectifs, observations participantes, tenu d’un cahier réflexif de terrain. Seront analysée les différences catégorielles de ces collèges d’acteurs. Le but est d’affiner en permanence les données du projet pour mettre en cohérence l’accompagnement des politiques publiques. Nous pouvons alors parler de boucles réflexives. Les ateliers participatifs sont développés sur le territoire pour appuyer une réflexivité collective du projet.

Le processus opératoire est détaillé dans l’annexe 1.

Type de résultats escomptés

Les résultats visent in fineà mettre au jour les leviers et les freins à l’intégration des citoyens dans livrables dans les questions liées à la qualité de l’air. Cette analyse est ensuite envisagée comme un marqueur pertinent des conditions de réussite de la transition écologique et solidaire. Le projet ambitionne ainsi de produire plusieurs documents

  • Document de synthèse de l’analyse de l’ensemble du dispositif.
  • Outil annuaire des acteurs.
  • Différentes cartographies (acteurs/actions - pollution atmosphérique/origine/concentration).
  • Outil fiches méthode pour la reproductibilité du modus operandiet des possibles adaptations aux logiques d’autres terrains.
  • Outil organisationnel pour les services des collectivités engagées dans le projet. Un moyen de fluidifier et de mettre en synergie les projets, opérations, référents et acteurs d’une même politique publique.
  • Compte rendu pour chaque étape et atelier et mise en ligne sur le site Artivistes-atelier.
  • Différents supports de communication (Facebook, wordpress, relais radio partenariat effectué avec Aviva 88FM, vidéo reportage des évènements artisitiques et des ateliers participatifs, des groupes multi-acteurs).
  • Feuille de route des actions.
  • Feuille de route du suivi et du pilotage des actions.
  • Document de recommandation de réformes institutionnelles en fonction des freins identifiés.