Septième Congrès triennal de l’ABSP: « L’État face à ses transformations »

Depuis 1996, l’Association belge francophone de science politique (alors l’Association belge de science politique – Communauté française) fédère les chercheurs en science politique dans les différents champs qui l’animent en Belgique francophone et au-delà, notamment dans le cadre du réseau francophone des associations de science politique. Au cours de ces vingt dernières années, ce sont de véritables métamorphoses que connait l’État et le septième congrès triennal de l’Association belge francophone de science politique (ABSP) propose de s’y plonger.

Du 03 au 04 avril 2017, sur le campus montois de l’Université catholique de Louvain, se déroulera ainsi la septième édition du Congrès de l’ABSP autour du thème « L’État face à ses transformations ».

Le modèle représentatif est sous tension de manière chronique (Manin, 1995 ; Rosanvallon 2006). Des indicateurs en sont la méfiance des citoyens envers les partis politiques ou le désenchantement par rapport aux élections (Dalton et Welzel 2014). Face à cette tendance lourde, des innovations démocratiques sont mises en places afin que les citoyens se réapproprient la délibération publique et la gestion de la communauté politique (Smith, 2009). L’innovation inclut les dispositifs institutionnalisés de participation (conférences de consensus, budgets participatifs), les instruments de démocraties directes (référendums comme au Royaume-Uni sur le maintien dans l’Union européenne), les mouvements contestataires (Mouvement des Indignés, Occupy Wall Street par exemple), mais aussi la digitalisation de la politique (Coleman et Freelon 2015).

Ces innovations démocratiques font l’objet d’une littérature importante en science politique traitant de leurs genèses, de leurs fonctionnements internes et de leurs impacts. Dans le cadre de cette ST, c’est d’une part la réaction des citoyens face aux innovations démocratiques et d’autre part l’avenir de la démocratie qui sont questionnés. Que les innovations soient initiées par des militants ou par les autorités publiques, elles entendent mobiliser un plus grand nombre de personnes et interroger le mode de fonctionnement des démocraties de demain. Quelles sont les réactions des citoyens face aux innovations ? Pourquoi certains les acceptent et d’autres les refusent ? Observe-t-on une (re)politisation des participants ? Les innovations modifient-elles l’attitude des citoyens envers les institutions de la démocratie représentative ? Comment la digitalisation de la politique et les interactions virtuelles modifient-elles le rapport des citoyens au politique ? L’e-démocratie transforme-t-elle l’engagement citoyen ? Plus largement, que pouvons-nous anticiper sur l’hybridation des modèles démocratiques contemporains ?

Afin de traiter ces questions, cette section thématique entend rassembler des contributions empiriques sur base de méthodologies tant quantitatives que qualitatives. Les propositions théoriques et méthodologiques feront l’objet d’une attention particulière. Les comparaisons diachroniques ou géographiques sont bienvenues.

Panel B – Lundi 3 avril, 14h-16h30