Journée d'étude : Engagé·e·s, pour le meilleur et le pire ! Agir ordinaire, agir radical, agir entrepreneurial : quelles formes pour quelles finalités ?

Le programme en bref...

  • 9h30-10h00 : Accueil & inscription aux ateliers (nbre de places limité)
  • 10h00-10h30 : Ouverture
  • 10h30-12h30 : Ateliers au choix
  • 12h30-14h30 : Déjeuner - rencontres en compagnie de personnes engagées
  • 14h30-16h30 : Panel - discussion
  • 16h30-17h00 : Projection & conclusion

Inscriptions : http://www.asterya.eu/evenement-18oct18

Pourquoi cette journée ?

“De nos jours, les gens ne pensent qu’à eux”, “les jeunes d’aujourd’hui sont amorphes”... Nombreux sont ceux et celles qui concluent un peu vite à un essoufflement de l’engagement citoyen et à un repli individualiste, voire identitaire, devant la gravité des défis auxquels nos sociétés doivent faire face : politiques d’austérité, changement climatique, attaques terroristes, scandales sanitaires... Et pourtant, l’engagement envahit les discours, les politiques publiques, les projets associatifs, les pratiques professionnelles… devenant ici un horizon politique et là un moyen d’action. Les enquêtes et travaux de recherche se multiplient pour identifier les formes plus ou moins nouvelles d’expression de notre capacité, individuelle ou collective, à agir pour transformer le cours des choses. Derrière ce paradoxe se cache le postulat que l’engagement citoyen est en évolution, qu’il se diversifie dans ses formes et dans ses finalités. Si les “nouveaux mouvements sociaux” des années 1970 incarnaient déjà une évolution des manières d’agir et des causes défendues par rapport aux mouvements ouvriers développés durant les XIXe et XXe siècles, les années 2000 et 2010 voient émerger de nouvelles formes d’agir citoyen, que l’on pense à l’essaimage d’initiatives citoyennes locales comme les boîtes à dons ou les jardinières partagées, aux mouvements des places comme Nuit Debout, aux zones à défendre face aux Grands Projets Inutiles et Imposés, aux succès électoraux récents de “mouvements” qui refusent l’étiquette de “partis” ou encore à l’engagement de porteurs et de porteuses de projets désireux·ses de mettre en cohérence leur activité professionnelle et leurs convictions. De quoi cette diversité est-elle le nom ? Que nous dit-elle sur les évolutions des finalités données à l’engagement citoyen ? Cette troisième journée d’étude organisée par l’association Astérya se propose d’examiner les formes d’engagement actuelles au regard de leurs finalités dans un contexte de diversification et de personnalisation des agirs citoyens. L'engagement est mort ! Vive l'engagement ?

 

Programme détaillé

9h30-10h00 : Accueil & inscription aux ateliers

10h00-10h30 : Ouverture

10h30-12h30 : Ateliers au choix

#1 Agir près de chez soi : citoyennisme ou révolution ?
Des composteurs de quartier aux boîtes à partage, les initiatives locales menées par des citoyen·ne·s désireux·ses de favoriser une vie de quartier plus écologique et solidaire se multiplient. Le territoire de vie devient un moteur d’engagement. Dans quelle mesure ces formes d’engagement se distinguent-elles du militantisme et du bénévolat traditionnel ? S’agit-il d’améliorer son cadre de vie ou de transformer la société ? Comment ces engagements locaux peuvent-ils essaimer ?

  • Anne-Laure Pailloux, géographe au Lab’Urba
  • Olivier Mesnil, gardien d’immeuble dans le 18e arrondissement de Paris
  • Mathieu Eisinger, vidéaste et membre actif de Disco Soupes
  • témoignages de membres de régies de quartier et de KAPS (colocations à projets solidaires)

#2 La radicalité, pour quoi faire ?
Tout quitter et vivre dans un squat, monter un projet collectif dans une ZAD, participer à des black blocs dans divers pays d’Europe, .... Lorsque l’engagement rime avec refus du compromis, qu’il est vécu sous la modalité du devoir moral et qu’il porte à conséquence sur l’ensemble des dimensions de la vie, est-il pour autant émancipateur ? Comment comprendre le sens des engagements dits radicaux ainsi que leurs caractéristiques ?

  • Colin Robineau, docteur en sciences de l’information et de la communication
  • Margot Verdier, docteure en sociologie
  • Anne, faucheuses d’OGM et témoignages de militant·e·s actif·ve·s
  12h30-14h30 : Déjeuner - rencontres Déjeuner en compagnie de témoins de divers rapports à l’engagement : travail et engagement, études et engagement, parentalité et engagement, handicap et engagement, élu et engagement, migrant et engagement... afin d’interroger le sens de l’engagement à partir de ces différentes réalités. Repas complet proposé par un traiteur responsable, écologique et solidaire - 12 € (optionnel)   14h30-16h30 : Panel - discussion S’engager : mieux vaut être seul que mal accompagné ? Pépinières, couveuses, incubateurs, connecteurs, animateurs, organisateurs… l’accompagnement, cette “nébuleuse de pratiques” qui modèlent aujourd’hui les relations d’aide et de conseil, s’étend progressivement aux projets et aux engagements citoyens. Visant la réalisation effective d’initiatives solidaires, écologiques, militantes, alternatives, l’accompagnement interroge quant à ses objectifs et la posture des accompagnateur·rice·s : neutralité afin de permettre aux personnes de se révéler par et pour elles-mêmes ou formatage conforme aux orientations politiques, conscientisées ou non, des accompagnateur·rice·s et de leur structure ?
  • Cécile Lizé & Lisa Basty, connectrices citoyennes chez Astérya
  • Dominique Poteau, coordinatrice de la couveuse EPICEAS
  • Nicolas Ghassibi, coordinateur des conseils de quartier du 18e arrondissement de Paris
  • Clément Petitjean, doctorant en sociologie travaillant sur le community organizing
  • Ariane Gaumont, responsable des projets d'engagement à la Ligue de l'enseignement Paris
 

16h30-17h00 : Projection & conclusion

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